Ils en parlent...
Merci à eux.
Les chroniques de Goliath
Mai 2014
Il n’y pas à tergiverser, personne n’aime la mort : c’est un fait ! Afin d’atténuer cette peur de l’inconnu, les hommes ont inventé une vie après la vie, un paradis où il fait bon vivre après avoir vécu, un endroit où être lorsque l’on n’est plus. Imaginez le capharnaüm que serait la terre, ce lieu enchanteur depuis que le monde existe, créé de la lubie d’un éternel qui devait s’ennuyer, si une aucune autorité n’exerçait un contrôle régulateur et salutaire pour tourner rond ! Catule, émule de Thanatos, se charge de la besogne pour le compte du grand ordonnateur de l’univers. Avec le temps qui passe sans s’écouler l’immortalité au panthéon des dieux devient longue et, Catule qui est un adepte des nouvelles technologies, des mots croisés et de la musique souffre à l’instar des humains de ne pas être la personne à suivre, la star des stars du box-office, la couverture des journaux. Le manque de reconnaissance équivalant à n’être pas il décide de se mettre ne grève. L’équilibre de la planète devient vite précaire, les vieux ne cédant plus leurs places aux successeurs, plus personne n’attend plus rien, les gouvernements sont aux abois, la vie sans la mort n’a plus de logique… Des plébiscites pour la mort apparaissent sur les réseaux sociaux, les journaux ne savent plus où donner de la Une, les politiques se désespèrent.
Très vite la mort personnalisée par Catule revient sur toutes les lèvres, dans toutes les pensées : c’est un bon début. Faire une grève est une chose, mais il faut savoir finir ce genre de mouvement, sans quoi, à trop en faire on tue les acquis nés du conflit. En redémarrant la grande faucheuse, Catule rend au grand saut ultime ses lettres de noblesse à la satisfaction du plus grand nombre.
Il est besoin d’un réel talent pour discourir ainsi avec humour, au long d’un livre, de la mort. Stéphane Nolhart réussit parfaitement ce tour de force. Présenté sous forme d’un roman, cet ouvrage tout à fait jouissif aurait pu être un essai tant la réflexion de l’auteur sur ce sujet controversé est bien menée. Oui, la mort fait partie de la vie et l’on doit s’y résoudre. Enfin, pour rester pragmatique, n’oublions pas que donner le vie reviendra forcément à condamner à mort le nouveau venu : preuve que vie et mort sont étroitement liés par une destinée immuable, n’en déplaise aux industriels du jeunisme éternel et aux carabins prolongeant coûte que coûte le seuil du trépas.
http://www.leschroniquesdegoliath.com/2014/05/12/in-fine-de-stephane-nolhart/
Le coin lecture de Nath
Mai 2014
La mort nous fait peur en général. Hé bien je peux vous dire que je ne la vois plus du tout comme je l'imaginais après la lecture de ce livre. Sujet bien déroutant et original que celui-ci.
La mort est incarnée par Catule, un quadra sportif et chic, 1 m85, fan des Beatles.
Catule la mort en a marre de ne pas être aimé. Il déprime un peu suite aux avancées de la médecine. Il rencontre Asclepios (Dieu de la médecine) et aimerait partager avec lui un moment de gloire et de reconnaissance. Un rêve impossible.
Impossible pas tant que cela. Il veut montrer qu'il est utile et décide de faire grève. Dorénavant aucun octogénaire ne trépassera. La situation devient de plus en plus préoccupante engendrant désordres économiques, religieux et surchargeant les hôpitaux...
Ce n'est pas tout. Catule rencontre Jacques Verges qui devient son défenseur et imagine un plan diabolique pour lui donner son heure de gloire.
Je ne peux vous en dire plus si ce n'est que je me suis régalée. J'ai littéralement avalé ce livre à la plume bien trempée. Un ton acerbe, cynique et en même temps plein d'humour...noir, vous l'aurez bien compris.
Cela m'a fait rire vraiment mais aussi fait réfléchir malgré la situation surréaliste mise en avant ici avec les "Immourables".
Imaginez les conséquences qui pourraient être générées: les dérégulations économiques, les pensions à payer de façon permanente et par qui ? La pagaille dans les hôpitaux, la raison ou non raison d'être des religions, des métiers en disparition : fleuristes devant les cimetières, fossoyeurs, pompes funèbres... bref un CATACLYSME culturel, financier, idéologique.
Un livre d'un genre très particulier qui fait réfléchir, rire en chantant aussi, les Beatles nous accompagnant en permanence.
Une très belle découverte, merci les éditions Rouge Sang. A lire sans modération au plus vite, un vrai coup de coeur. Un livre à plusieurs niveaux de lecture.
Et si vous aussi vous rencontriez Catule la mort ?
Ma note : le maxi car c'est un vrai coup de cœur
http://nathavh49.blogspot.fr/2014/05/in-fine-stephane-nolhart.html
Zonelivre.fr
Avirl 2014, parLoley read.
L’AVIS DE LOLEY READ Pas de polar ou de thriller cette fois mais je qualifierais ce livre court de nouvelle ou encore de conte noir. J’y ai vu une pause sympathique dans mes lectures habituelles, un interlude insolite. Quelle surprise quand ma première envie de rire est arrivée, je m’attendais à du noir pur et dur et en fait on se trouve face à du noir sous fond d’ironie, de sarcasme voir d’un peu d’humour. Catule est de sexe masculin sans être vraiment un humain et pour cause il est la mort en personne, il épure la terre du trop plein, des personnes âgées entre autre ayant passées le seuil critique de la bonne santé. Quand il décide de se mettre en grève car sa condition lui pèse et il est évident que sa côte de popularité est terriblement basse et bien on imagine aisément le joyeux bordel (en parlant poliment) qui s’instaure. Impossible de mourir sans cet étrange personnage, que deviendraient ces « immourables »? De quoi doit-on avoir le plus peur de la mort ou justement de ne pas accéder au repos éternel et à ce qu’il peut bien se passer après ? Catule va-t-il réussir à se faire entendre et obtenir un peu de reconnaissance ? Je remercie les Editions Rouge-Sang cette lecture qui m’ont permis de découvrir un nouvel auteur français, j’ai trouvé le ton de l’auteur très fonceur, affirmatif, du coup on ne discute pas on rentre de suite dans le livre, j’ai eu envie de dire : Oui chef j’arrive. Les dialogues et l’écriture sont cashs j’ai apprécié. Si j’avais Catule en face j’aurai peut-être une faveur à lui demander je peux ?